Lomé, le 17 mai 2019 - La Conférence avicole panafricaine organisée par le Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) et la branche togolaise de l’Association mondiale des sciences avicoles (WPSA) a été une réussite, selon le Premier vice-Président de l’Université de Lomé, le Professeur Komlan Batawila, qui a présidé la cérémonie de clôture dudit événement tenu du 14 au 16 mai.
«Je peux dire sans ambages que ce fut une réussite à en croire ce que nous avons vu et les échos qui nous sont parvenus par la suite », a déclaré le Professeur Komlan Batawila.
Prof. Komlan Batawila à la tribune
« C’est la fin des travaux et des débats dans cette salle mais ils se poursuivront entre les différents acteurs de la filière qu’ils soient venus à la présente conférence ou pas », a prôné le Professeur Batawila.
Au total, 29 communications orales et 27 posters ont meublé les travaux. Ces communications ont été réparties en cinq sessions. A la session 1, les communications ont révélé des travaux de recherches orientées vers la possibilité de trouver des génotypes de volaille qui doivent répondre aux défis et contraintes de l’élevage en Afrique subsaharienne.
Les travaux de recherche déjà effectués dans ce domaine ont fait leurs preuves au Burkina Faso, par exemple où un croisement entre une race importée et le poulet local a permis d’obtenir des poulets plus performants appelés « Poulet de Faso »
D’autre part, le Prof. em Eddy Decuypere a insisté sur les effets néfastes du stress thermique et des conditions climatiques sur les performances zootechniques des poules pondeuses et les poulets de chair.
Une participante en communication
La session 2 a porté sur l’alimentation, la nutrition et le métabolisme. De manière générale le débat lors de cette session est centré sur la recherche de nouvelles sources d’aliment localement disponibles en quantité et qualité. Les asticots constituent ainsi une source importante non négligeable. D’autres ressources localement disponibles comme les feuilles de Moringa oleifera, les graines non décortiquées de pastèque, les feuilles sèches de manioc, les cendres de banane plantain, etc…. ont montré des résultats encourageants pour la filière.
La session 3 de la production et l’incubation a eu pour objectif de cette session est d’analyser les interactions entre les pratiques de l’incubation, le développement embryonnaire et les performances post éclosion. Il est important d’agir sur certains facteurs environnementaux comme la lumière ; la température durant les derniers moments de l’incubation afin d’améliorer le bien-être et les performances post éclosion des poussins. La durée de stockage des œufs affecte aussi la qualité de l'œuf et plus tard induit une faible croissance juvénile des volailles. En clair, les bonnes pratiques dans la sélection des reproducteurs et l’incubation sont nécessaires pour avoir des poussins performants.
La session 4 qui a parlé la qualité des produits, la transformation et la sécurité sanitaire a analysé les facteurs qui affectent la qualité des produits des volailles. Parmi ces facteurs on peut citer les stress avant et après l’abattage ; la lumière et la température pendant l’incubation. Le grillage peut entrainer la formation de certains contaminants chimiques. Il est par conséquent important de travailler sur la qualité et la sécurité des produits afin de les rendre sains et compétitif.
Quant à la session 5 consacrée à l’économie de production, l’objectif a été d’analyser les facteurs qui influencent la demande des produits avicoles. Il a été révélé que de manière générale, la demande est influencée par les facteurs économiques et sociodémographiques. Les principaux attributs qui guident le choix des produits avicoles sont généralement la couleur des plumes, la chair succulente et la couleur de la coquille.
L'assistance
Un autre moment important a été la table ronde au cours de laquelle les intervenants ont souligné l’importance d’exploiter les résultats des recherches pour faire avancer la filière avicole en Afrique. Par ailleurs, les praticiens encouragent tous les acteurs à promouvoir la consommation de l’œuf riche en éléments nutritifs. Ils ont aussi vivement souhaité de se pencher davantage sur la dimension sanitaire des volailles dans la réussite de l’élevage.
La clôture a été également marquée par la remise de prix de montants respectivement de 200 dollars et 150 dollars aux trois étudiants ayant fait la meilleure présentation orale et aux trois ayant exposé les meilleurs posters. Ainsi, les gagnants ont été notamment pour la communication orale Odile Raphaëlle Ngueda-Djeuta (3ème) du Cameroun, Emmanuelle Kouamé (2ème) de Côte d’Ivoire et Bilalissi Abidi (1er) du Togo. Pour les posters, les gagnants sont Arnaud Apélété Allodéhoun (3ème) et Michel Orounladji (2ème) du Bénin et Hèzouwè Meteyaki (1er) du Togo.
Remise de prix à une étudiante
Après avoir réitéré ses remerciements aux organisateurs et à tous les participants, le Prof. Komlan Batawila a invité « les chercheurs chevronnés et la jeune génération à maintenir le cap dans vos travaux de recherche dans vos différents pays pour le bien de l’humanité ».
Fernand TONA
Chargé de communication du CERSA