(Togo Officiel) - L’Université de Lomé vient de mettre sur pied une Commission de scientifiques de haut niveau chargée « de proposer des mesures urgentes et appropriées pour juguler efficacement la pandémie du Covid-19 ».
Cette commission ad-hoc et pluridisciplinaire est composée d’enseignants-chercheurs biologistes et microbiologistes, infectiologues, virologues, pharmaciens, pharmacologues, juristes, économistes, sociologues, psychologues et anthropologues, auxquels ont été associés des praticiens phytothérapeutes.
L’objet de la rencontre est de sortir tout l’arsenal dont dispose l’UL en matière de recherche, de lire et de découvrir les différentes molécules déjà isolées dans les divers laboratoires au cours de leurs travaux, les tester sur le virus du Covid-19 pour en isoler certains médicaments actifs, et en collaboration avec la médecine traditionnelle, commencer à faire déjà des essais cliniques.
Il sera notamment question pour ces experts placés sous la responsabilité du Directeur national de la recherche scientifique, d’explorer des pistes de conciliation entre la médecine moderne et la pharmacopée traditionnelle pour une proposition de traitement efficace.
A leur disposition, un soutien financier de 40 millions FCFA, de même que les laboratoires et équipements de pointe du Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) et du Laboratoire de microbiologie et de contrôle de qualité des denrées alimentaires (LAMICODA) de l’Université.
« Les moyens de riposte contre le Covid 19 sont à la fois préventifs et autant dans une perspective curative. Nous devons impérativement réagir parce que nous avons décelé des talents pour de véritables solutions », a indiqué le Président de l’UL à l’ouverture des travaux. La réunion s'est voulue constructive et a eu lieu dans une atmosphère assez positive.
Parallèlement, la filière Pharmacie de la Faculté des Sciences de la Santé a mis à disposition une équipe d’étudiants, dont l’objectif est le réapprovisionnement des milieux hospitaliers en solutions hydroalcooliques, parant ainsi à la pénurie sur le marché.
En une semaine, plus de 1500 litres ont été écoulés à l’endroit d’hôpitaux, pharmacies et sociétés privées. « Nous devons impérativement réagir parce que nous avons décelé des talents pour de véritables solutions », a déclaré le Président de l’UL Dodzi Kokoroko.
Fernand TONA avec www.republiquetogolaise.com & www.univ-lome.tg