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Lomé, 10 juin 2020 – Togo : le ministre de l’agriculture en première ligne pour la promotion de la filière avicole

Lomé, 10 juin 2020 – Togo : le ministre de l’agriculture en première ligne pour la promotion de la filière avicole

Le ministre de l’agriculture, de la production animale et halieutique, Koutéra BATAKA, est à la pointe du combat pour la promotion de l’aviculture nationale lui-même ayant déjà organisé des rencontres en ce sens avec les acteurs.

Le 18 Mai 2020, une note de service portant obligation de signature de contrats pour l’achat de volailles locales a été sortie par le ministre. Dans sa note, il a demandé «à tous les importateurs et les distributeurs de produits de volailles de prendre toutes les mesures urgentes, à travers des contrats clairs et précis, pour l’enlèvement immédiat des volailles en souffrance d’une part, et pour la fourniture régulière de volaille d’autre part, et ceci dans un délai de quinze (15) jours à compter de la signature de la présente note ».

Selon le ministre Koutéra BATAKA, les services de douanes sont saisis pour «veiller à ce qu’aucune importation de produits avicoles se réalise sans une autorisation formellement signée par le ministre chargé de la production animale et halieutique, tel que prévue par les textes en vigueur ».
 

Le CERSA joue son leadership pour redynamiser la filière avicole

Résolument, le Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) de l’Université de Lomé a décidé de prendre le taureau par les cornes ou plutôt la poule par les ailes. Le centre, sous l’égide de son directeur, le Professeur Kokou TONA, joue pleinement son leadership dans la redynamisation de la filière avicole notamment à travers la mobilisation acteurs des différents maillons de la filière : producteurs, transformateurs, distributeurs, etc.

Ainsi, durant plusieurs jours, le CERSA est en plein dans sa vision de contribuer au développement et à l’amélioration des capacités productives de tous les maillons de la filière en vue de les rendre compétitifs et de répondre aux besoins nationaux. Une série de réunions et séances de travail a été initiée entre les chercheurs et des membres de l’interprofession avicole du Togo dans toutes leurs dimensions. Pour rappel, le Togo importe environ 24 mille tonnes de produits avicoles congelés par an tandis que la production locale est en souffrance. Il faut inverser la tendance. Ces rencontres avec les éleveurs, les transformateurs, les importateurs et les distributeurs de produits avicoles ont pour objectif de chercher des voies et des moyens de sortir la filière avicole de l’ornière.

Il a été question au cours de leurs échanges d’organiser la filière avicole de sorte que la production nationale de volailles puisse satisfaire, en quantité et en qualité, la consommation nationale et à coût raisonnable pour le consommateur final.
« Si nous ne faisons pas quelque chose dès maintenant, l’avenir de la filière avicole risque d’être très difficile », avertit Sinko BANAKINAO, le président de la Confédération de l’Interprofession avicole du Togo qui par la suite soutient avec force et vigueur que la filière avicole est susceptible de créer de l’emploi pour des centaines de jeunes et de sortir des milliers de Togolais de la pauvreté.

Qu’ils soient de différentes exploitations avicoles telles que MDL, ABC ou encore Terre Bénie, les acteurs veulent coordonner leurs actions en faveur d’une filière avicole nationale responsable, florissante et épanouissante pour les acteurs et les consommateurs. Les acteurs de la filière veulent désormais avoir des réponses à de récurrentes questions concernant le maillage des producteurs de poulet au plan national. Quelles sont les quantités disponibles ? Existe-t-il des transformateurs qualifiés (abattoirs et spécialistes de découpes, etc) ? A quel prix vendre le poulet local afin que les éleveurs, les distributeurs et les consommateurs y trouvent leurs comptes ?



Les distributeurs en séance de travail avec le CERSA



Les acteurs en séance de travail avec le CERSA


Aujourd’hui, la mobilisation des autorités et des acteurs est à la hauteur des enjeux liés à la filière. En clair, les Africains en général et les Togolais en particulier veulent désormais produire les poulets qu’ils consomment et consommer les poulets qu’ils produisent. Il est évident qu’en ce qui concerne le Togo et la sous-région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, le CERSA a un grand rôle de leadership à jouer. Ce rôle se décline en formation d’experts et techniciens avicoles, dans l’appui-conseil aux professionnels de la filière.

Dans cette optique, le Centre s’est doté d’un complexe pédagogique et de recherche avec un laboratoire bien équipé. Il a entre autres, formé de nombreux techniciens avicoles au Bénin, Burkina Faso, Mali, Sénégal et Togo, enregistré plus 140 étudiants de niveau Master et une cinquantaine de niveau Doctorat. Parallèlement, le centre s’investit dans l’appui-conseil. La bataille pour une aviculture nouvelle, moderne, solide et qui crée des emplois ne fait que commencer. Les acteurs togolais dans leur ensemble sont prêts.

Le directeur du CERSA, le Prof. Kokou Tona soutient : « Pour la modernisation de l’aviculture en Afrique, le CERSA est prêt pour accompagner les acteurs mais il faut davantage de volonté politique ».


Par Fernand TONA
Chargé de communication du CERSA

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Témoignages

  • Florence Missodé, Elève-avicultrice  (2016) J’ai une petite parcelle que je peux exploiter et j’ai un peu de moyens financiers aussi. Avec cette formation du CERSA, je pense avoir les moyens de devenir une bonne avicultrice.
    Florence Missodé, Elève-avicultrice (2016)

  • Yagla Baréléma, Elève-avicultrice Pour l’heure je n’ai pas beaucoup d’argent pour commencer véritablement mais cette formation qui est le fruit du partenariat entre le CERSA et le Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes, j’ai la ferme conviction que tout ira bien puisque j’ai la volonté de pratiquer l’aviculture.
    Yagla Baréléma, Elève-avicultrice

  • Edith GANGBEDJI « J’ai soutenu sur le thème ‘’Analyse de la chaîne de valeurs ajoutée des aliments de volailles au Bénin’’. Je suis soulagée d’être à cette étape. C’est un thème d’actualité. J’aimerais approfondir ce thème car si nous voulons promouvoir l’aviculture dans nos pays, nous devons chercher à maîtriser les différentes étapes de la filière ».
    Edith GANGBEDJI

  • Pyalo Tchoou, Elève-avicultrice (2016) J’avais de petites notions sur les poules pondeuses que je veux élever mais avec cette formation modulaire avec différents cours tels que la gestion et le suivi des poules pondeuses et coquelets que nous a donnée le CRSA, je me sens prête pour mener à bien mes activités
    Pyalo Tchoou, Elève-avicultrice (2016)

  • NIDEOU DASSIDI, doctorant tchadien en Sciences Aviaires Je suis convaincu de pouvoir participer efficacement à la fructification de la recherche dans ce domaine au Togo, au Tchad mon pays d’origine ou partout en Afrique, avec mon dynamisme et mes atouts techniques acquis au CERSA.
    NIDEOU DASSIDI, doctorant tchadien en Sciences Aviaires

  • Amedzrovi Ablamvi, Elève-aviculteur (2016) La formation prodiguée par le CERSA m’a donné l’opportunité de renforcer mes connaissances et compétences en matière d’aviculture
    Amedzrovi Ablamvi, Elève-aviculteur (2016)

  • N’NANLE Oumbortime, doctorant togolais en Sciences Aviaires Etudier au CERSA, c’est l’assurance d’un appui financier pour publier nos travaux de recherches dans des journaux scientifiques de renom. En outre, l’excellence visée par le centre représente un gage d’insertion professionnelle rapide.
    N’NANLE Oumbortime, doctorant togolais en Sciences Aviaires

  • Ali KOLANI « J’ai travaillé sur ‘’Effet de l’incorporation de l’huile de palme sur les performances de ponte et sériques des poules pondeuses’’. C’est un réel plaisir d’avoir fini ce master. Et j’aimerais, par la suite, travailler sur la modélisation de la production des œufs au Togo ».
    Ali KOLANI

  • NIDEOU DASSIDI, doctorant tchadien en Sciences Aviaires Toutes ces expérimentations que j’ai réalisées au Laboratoire des Sciences Aviaires m'ont permis d'avoir une expérience professionnelle probante, et m'ont conforté dans mon projet de devenir chercheur en Sciences Aviaires.
    NIDEOU DASSIDI, doctorant tchadien en Sciences Aviaires

  • Martine GANDJETO « J’ai soutenu sur le thème ‘’Evaluation des propriétés enzymatiques des termites utilisés en alimentation des poulets de chair au Bénin’’. Ça a été une expérience riche en découvertes. Je compte bien m’installer en créant une usine de fabrication d’aliment de volaille ».
    Martine GANDJETO

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