Lomé, 20 mai 2020 – Le Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) de l’Université de Lomé a servi, ce 20 mai 2020, de cadre de travail entre les chercheurs du CERSA des membres de l’interprofession avicole du Togo. La rencontre a eu pour objectif la chercher des voies et des moyens de sortir la filière avicole de l’ornière.
Il a été question au cours de leur échange d’organiser la filière avicole de sorte que la production nationale de volailles puisse satisfaire, en quantité et en qualité, la consommation nationale et à coût raisonnable pour le consommateur final.
Les acteurs nationaux sont souvent confrontés à de nombreux défis liés notamment à la concurrence que le poulet congelé importé d’Europe ou du Brésil livre au poulet produit localement, et surtout à la cherté des intrants de production et de transformation des produits avicoles sur le territoire du Togo.
« Chaque fois nous importons des poulets congelés d’autres pays, ce sont d’autres économies que nous soutenons alors nous pouvons produire des volailles chez nous, faire travailler nos frères et sœurs et notre économie », a déclaré M. SEMEHO Junior, Président des Importateurs de produits congelés. « La filière avicole togolaise doit bénéficier d’une forte volonté politique pour pouvoir évoluer », soutient le directeur du CERSA, le Professeur Kokou TONA.
« Si nous ne faisons pas quelque chose dès maintenant, l’avenir de la filière avicole risque d’être très difficile », avertit BANAKINAO Sinko, le président de la Confédération de l’Interprofession avicole du Togo.
Les participants autour de la table
La mini-rencontre entre les acteurs ci-dessus intervient au lendemain de la publication d’une note de service du ministre de l’agriculture, de la production animale et halieutique, Koutéra BATAKA en date du 18 Mai 2020, portant obligation de signature de contrat de volailles locales. Il y déplore le fait que malgré plusieurs séances de travail avec les acteurs de la filière avicole, les importateurs et les distributeurs des produits carnés ne se sont toujours pas engagés à s’approvisionner sur le marché local de volaille malgré leur propre engagement.
Dans sa note, le Ministre a demandé « à tous les importateurs et les distributeurs de produits de volailles de prendre toutes les mesures urgentes, à travers des contrats clairs et précis, pour l’enlèvement immédiat des volailles en souffrance d’une part, et pour la fourniture régulière de volaille d’autre part, et ceci dans un délai de quinze (15) jours à compter de la signature de la présente note ».
Le ministre Koutéra BATAKA a précisé aux acteurs que les services de douanes sont saisies pour « veiller à ce qu’aucune importation de produits avicoles se réalise sans une autorisation formellement signée par le ministre chargé de la production animale et halieutique, tel que prévue par les textes en vigueur ».
Fernand TONA