L’utilisation d’antibiotiques chez les volailles provoque de nombreux dégâts pour ces animaux et la santé des consommateurs. Un chercheur du CERSA de l’Université de Lomé vient de mettre au point une nouvelle technologie de substitution à base d’ingrédients naturels locaux.
Lomé, 06 août 2021 - Après quatre années d’études au Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) de l’Université de Lomé, le chercheur Daouda LIBANIO d’origine béninoise, a brillamment soutenu sa thèse dont les travaux ont porté sur le thème : "Effets d’un ingrédient probiotique ‘SPSL’ sur les performances des pintades au Togo".
Dr Daouda LIBANIO lors de sa soutenance
Cette soutenance sanctionnée par la Mention Très Honorable a eu pour objectif la recherche de produits de substitution ou de complément susceptibles de remplacer l'utilisation des antibiotiques dans l'alimentation des volailles.
Le chercheur a ainsi proposé une composition à base de farine de sorgho stabilisée à laquelle ont été incorporées les bactéries lactiques et dont l’efficacité a été prouvée après plusieurs tests au laboratoire. Selon Dr Daouda LIBANIO, « ces bactéries lactiques sont des bactéries non pathogènes qui procurent à l’animal un renforcement de la microflore intestinale en lui permettant de mieux exprimer ses performances ».
Dr Daouda LIBANIO posant au milieu du jury
Il a précisé que « l’ingrédient incorporé à l’aliment à différentes doses (0.5, 1 à 3%) a été testé sur les pintades de chair comme sur les pintades locales. Les résultats obtenus montrent qu’il a contribué à améliorer les performances que ce soit sur le renforcement du système immunitaire contre les maladies ou sur la croissance pondérale des sujets ».
En s’appropriant les fruits de ces nouvelles recherches, les éleveurs de volailles vont améliorer à coup sûr les performances de leurs animaux tout en préservant la santé des consommateurs.
Cette nouvelle soutenance fait monter à treize (13) le nombre de Docteurs en sciences avicoles dont huit (9) hommes et quatre (4) femmes sortis du CERSA.
Par Fernand TONA