Lomé, 23 mai 2019 - Un nouveau contingent de trois étudiants en Master du Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) de l’Université de Lomé séjourne en Chine depuis le mois de décembre 2018. « Nous nous portons merveilleusement bien et tout se déroule normalement », a déclaré Gabiam Kouami Bruce.
« Notre séjour en Chine, d’une durée de six (6) mois (du 02 Décembre 2018 au 24 Mai 2019), a pour objectif de mener des activités de recherches niveau master afin de promouvoir le transfert de connaissances et de technologies », a-t-il ajouté. Selon lui, le stage se déroule dans le laboratoire d’éco-nutrition animale « Animal Eco-nutrition Lab. » à l’Université Agricole de Shandong « Shandong Agricultural University (SDAU) » sous la co-supervision du Prof. Hai Lin de SDAU et le Prof. Wéré Pitala de l’Université de Lomé (UL).
En termes de thème de recherche, GABIAM Kouami Bruce se consacre à « Effect of reduced crude protein and Clostridium butyricum on egg production and ammonia emission from laying-hen manure ». (Effet de la réduction des protéines brutes et de Clostridium butyricum sur la production d'œufs et l'émission d'ammoniac provenant du fumier de poule pondeuse).
Selon Gabiam, « afin de répondre aux besoins sans cesse croissants des hommes en protéine d’origine animal, l’élevage des animaux s’intensifie et la filière avicole aussi. A cette intensification est associée la production de divers gaz nocifs qui représentent d’une part, une menace pour la santé et la production des animaux et d’autre part, une menace pour la santé des hommes et pour l’environnement. Parmi ces polluants nous pouvons citer l’ammoniac (NH3) occupant une place primaire dont la majeure partie se forme à partir de l’azote (N) alimentaire excrété dans les déjections ».
HOUNKPEVI Justin Adébayo a pour thème : «The effect of supplementation of zinc and threonine at a recommended dose on the intestinal mucosal barrier against pathogens», « L’effet de la supplémentation du zinc et de la thréonine à une dose recommandée sur la barrière de la muqueuse intestinale contre les agents pathogènes ».
Le stagiaire Adébayo Hounkpevi au laboratoire
Le jeune chercheur explique : « Ce thème a pour but de renforcer la capacité immunitaire notamment celle gastro-intestinale vu que beaucoup des élevages en Afrique sont exposés à des maladies gastro-intestinales à cause du contact régulier de la muqueuse digestive avec des agents pathogènes et/ou des toxines. La muqueuse digestive représente l’une des premières barrières de défense contre plusieurs pathogènes nécessite d’être renforcé afin d’accroitre la résistance des poulets face à de nombreux pathogènes ». D’après M. Hounkpevi, ceci augmentera par conséquent le rendement des élevages en Afrique pour une autosuffisance alimentaire.
Leur collègue PAROBALI Tchilabalo travaille sur l’« Effet des graines d’orange sur le système immunitaire et le microbiote gastro-intestinal des poulets de chair ».
Le stagiaire Parobali Tchilabalo au laboratoire en compagnie d’une étudiante Chinoise
Pour Parobali, « l’usage d’antibiotiques en tant que facteurs de croissance ou en tant que palliatif dans le traitement des maladies infectieuses a constitué une grande avancée en médecine vétérinaire. Cependant ces abus dans le recours aux antibiotiques ont conduit à l’apparition de souches bactériennes résistantes, entraînant la contamination de la viande et de la volaille et, partant, des maladies difficiles à traiter chez le consommateur. Par conséquent, la recherche sur les additifs alimentaires phytogéniques provenant principalement des végétaux suscite aujourd'hui un intérêt croissant en raison de l’état naturel de leurs suppléments et de leurs multiples fonctions bénéfiques. Les graines d’orange sont l’un des sous-produits de l’industrie de jus d’orange. Très généralement, après l’extraction du jus d’orange, les graines issues de cette extraction sont sous-utilisées ou sont moins mise en valeur. Selon la littérature, l’étude de l’activité phytochimique et antioxydante des graines d'orange a montré qu'elles contiennent d'acides gras, de la composition en tocophérol, de caroténoïdes, de composés phénoliques (flavonoïdes), des propriétés de stabilité à l'oxydation et d'activité piégeant les radicaux ».
Un premier groupe de cinq stagiaires du CERSA a séjourné en Chine d’octobre 2017 à mars 2018. Ces stages s’inscrivent dans le cadre de l’accord de coopération signé le 20 juillet 2017 entre le CERSA et le ‘’Poultry Eco-nutrition Research Center (PENRC) de l’Université Agricole de Shandong en Chine.
Par Fernand A. TONA
Spécialiste en communication du CERSA
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Etudier au CERSA, c’est l’assurance d’un appui financier pour publier nos travaux de recherches dans des journaux scientifiques de renom. En outre, l’excellence visée par le centre représente un gage d’insertion professionnelle rapide.
N’NANLE Oumbortime, doctorant togolais en Sciences Aviaires
Avec le CERSA, j’ai acquis de grandes connaissances, et développé des compétences dans le domaine des Sciences Aviaires notamment pendant la réalisation des recherches au sein du laboratoire des Sciences Aviaires du CERSA de l’Université de Lomé.
NIDEOU DASSIDI, doctorant tchadien en Sciences Aviaires
« J’ai travaillé sur ‘’Effet de l’incorporation de l’huile de palme sur les performances de ponte et sériques des poules pondeuses’’. C’est un réel plaisir d’avoir fini ce master. Et j’aimerais, par la suite, travailler sur la modélisation de la production des œufs au Togo ».
Ali KOLANI
« J’ai soutenu sur le thème ‘’Evaluation des propriétés enzymatiques des termites utilisés en alimentation des poulets de chair au Bénin’’. Ça a été une expérience riche en découvertes. Je compte bien m’installer en créant une usine de fabrication d’aliment de volaille ».
Martine GANDJETO
« J’ai soutenu sur le thème ‘’Analyse de la chaîne de valeurs ajoutée des aliments de volailles au Bénin’’. Je suis soulagée d’être à cette étape. C’est un thème d’actualité. J’aimerais approfondir ce thème car si nous voulons promouvoir l’aviculture dans nos pays, nous devons chercher à maîtriser les différentes étapes de la filière ».
Edith GANGBEDJI
Toutes ces expérimentations que j’ai réalisées au Laboratoire des Sciences Aviaires m'ont permis d'avoir une expérience professionnelle probante, et m'ont conforté dans mon projet de devenir chercheur en Sciences Aviaires.
NIDEOU DASSIDI, doctorant tchadien en Sciences Aviaires
J’avais de petites notions sur les poules pondeuses que je veux élever mais avec cette formation modulaire avec différents cours tels que la gestion et le suivi des poules pondeuses et coquelets que nous a donnée le CRSA, je me sens prête pour mener à bien mes activités
Pyalo Tchoou, Elève-avicultrice (2016)
Pour l’heure je n’ai pas beaucoup d’argent pour commencer véritablement mais cette formation qui est le fruit du partenariat entre le CERSA et le Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes, j’ai la ferme conviction que tout ira bien puisque j’ai la volonté de pratiquer l’aviculture.
Yagla Baréléma, Elève-avicultrice
J’ai une petite parcelle que je peux exploiter et j’ai un peu de moyens financiers aussi. Avec cette formation du CERSA, je pense avoir les moyens de devenir une bonne avicultrice.
Florence Missodé, Elève-avicultrice (2016)
La formation prodiguée par le CERSA m’a donné l’opportunité de renforcer mes connaissances et compétences en matière d’aviculture
Amedzrovi Ablamvi, Elève-aviculteur (2016)
